On peut définir les compétences comme des capacités, des habiletés ou des aptitudes permettant de réaliser une tâche ou d’occuper une fonction. Elles sont la résultante de multiples acquisitions dans les trois domaines du savoir, du savoir-faire et du savoir-être.

Si savoir et savoir-faire sont relativement faciles à décrire et à mesurer, grâce à de nombreux outils, comment évaluer le savoir être? Pour obtenir une bonne performance, une approche systémique de la personne est nécessaire. Le collaborateur le plus qualifié (au niveau du savoir et du savoir-faire), même s’il a de belles qualités personnelles, risque de les mettre en veilleuse si ses besoins psychologiques profonds ne sont pas satisfaits dans son environnement professionnel.

A chacun ses besoins: les besoins psychologiques ne sont pas identiques d’un individu à l’autre. Certains carburent à l’affectivité ou au prestige, d’autres à l’autonomie, au résultat ou à l’argent. Ce qui se passe entre les deux oreilles d’un collaborateur est plus déterminant pour sa productivité que tout ce qu’on peut trouver dans son CV. Comment se passe sa relation avec ses chefs et ses collègues? Quelle image a-t-il de son rôle? Si l’environnement professionnel est en correspondance avec ses besoins profonds, tout va bien : il donnera le meilleur de lui-même.

Dans cette perspective, l’ennéagramme est efficace pour comprendre comment fonctionnent les individus. Qu’est-ce qui les motive? Qu’est-ce qui pourrait les aider à s’améliorer? Quelles compétences sont-ils susceptibles de développer? Et aussi qu’est-ce qui pourrait les empêcher de donner leur maximum?

L’ennéagramme est un très ancien système de compréhension des personnalités redécouvert dans les années 70. Il explique comment chaque personnalité est dominée par une préoccupation principale, qui agit comme un filtre au travers duquel nous percevons la réalité. Dans notre première enfance, pour nous adapter à notre environnement, nous avons développé des traits de caractère, des attitudes et des comportements qui ont eu et ont encore une influence profonde sur le développement de nos compétences.

L’ennéagramme fait référence à neuf types principaux de fonctionnements – “ennea” signifie 9 en grec – et postule que l’un d’entre eux domine chez chaque individu. Découvrir lequel (par un entretien individuel avec un spécialiste ou en suivant un stage) est la première étape. Il s’agit ensuite de comprendre les mécanismes qui, la plupart du temps à notre insu, consomment une grande partie de notre énergie, au détriment d’actions plus constructives.